« Parler de ses problèmes, c’est les résoudre… »
Parmi les gigantesques patchworks d’affiches dont les murs d’Avignon sont recouverts pendant le OFF, il en est qui attirent l’œil. La com. de Rachel Monnat sait en tous cas attirer le chaland. N’écoutant que sa lubricité sa curiosité teintée de professionnalisme, votre serviteur a franchi la porte de l’Atelier 44 pour voir si la température de la salle était identique à celle affichée …
Hé bien que les âmes sensibles se le disent, si racolage il y a, celui-ci s’arrête à l’affiche alléchante du spectacle. Sur scène, Rachel est une véritable ingénue. Si si. Pourtant elle parle bien de sexe, à ceci près que ce sont ses véritables expériences qui sont relatées. Les généralités et la vulgarité qu’elles se trimballent dans leur sillon restent donc à la porte. En plus, le sujet est ici évoqué comme un apprentissage, l’artiste précisant que « Parler des ses problèmes, c’est les résoudre… « . On apprécie au passage qu’elle le fasse sans misérabilisme.
Étonnant par ailleurs d’assister à un spectacle qui s’articule sur une sorte d’autobiographie sexuelle. Et plutôt plaisant, car Rachel s’adresse à son public sur un mode qui se situe quelque part entre le décalage et la confidence. C’est d’ailleurs sans compter la performance physique de ses belles prestations à la barre de pole dance et les reprises a capella de quelques chansons françaises (Trenet, Piaf, Mistinguett) qui viennent ponctuer le spectacle. Quant au strip-tease final, il laisse à penser que l’érotisme ne se limite pas à un physique avantageux. Intimiste et séduisant.
Publié par Saad, danslateteduspectateur